Ce n’est plus un secret pour personne. Notre cerveau a un potentiel particulièrement remarquable que vous pouvez exploiter sans aucun souci. Pour améliorer ses capacités naturelles, vous pouvez par exemple recourir au neurofeedback dynamique. En effet, cet entraînement cérébral a pour objectif d’optimiser son pouvoir afin de mieux s’organiser, et ainsi fonctionner de manière plus efficace. Cette approche s’avèrerait également utile pour rééquilibrer la réponse « combat et fuite » du cerveau lorsque vous êtes confronté à un problème quelconque. Ce faisant, vous seriez moins susceptible de succomber au stress et à l’anxiété. Un exercice régulier favoriserait même l’atteinte du bien-être mental et émotionnel dans ce cas. Son point fort ? Il est accessible à tout âge et ne présente aucun danger. Les détails tout de suite.
Neurofeedback dynamique : une petite histoire pour commencer
Cette technique est encore mal connue en France. Et pourtant, elle est déjà présente dans le monde médical depuis un bon bout de temps. En effet, l’histoire a commencé en 1875 lorsque Richard Caton, un scientifique et médecin britannique, a démontré une corrélation entre l’activité électrique du cerveau et l’activité mentale des animaux. Il faudra attendre les années 20 pour découvrir les variations de ce signal électrique sur un cerveau humain.
Ce serait alors Hans Berger, le père de l’électroencéphalographie, qui serait à l’origine de cette nouvelle application qui servira de base au neurofeedback dynamique. Elle est issue de l’enregistrement du premier électroencéphalogramme humain. Les recherches ont continué jusqu’en 1958 où Joseph Kamiya avança une théorie selon laquelle, on détient la capacité de contrôler nos ondes cérébrales grâce aux ondes alpha.
Barry Sterman, en 1968, quant à lui l’a mise en pratique premièrement sur des chats. Il travaillait surtout sur les crises d’épilepsie, une maladie neurologique chronique causée par l’hyperactivité d’un groupe de neurones dans le cerveau. Il a d’ailleurs commencé à l’utiliser sur des patients en 1971 dans ce cadre. Après tout, il est largement reconnu que le neurofeedback dynamique permet au cerveau de se réorganiser et ainsi se calmer.
Plus tard, Eugène Peniston et Paul Kulkosky l’ont mis en pratique pour le traitement des vétérans du Viêtnam, victimes de stress post-traumatique. Cependant, le neurofeedback de la forme dite « dynamique » n’a été mis en place qu’en 2001 par les psychologues Val et Sue Brown. L’approche est sortie du cadre clinique et est même aujourd’hui accessible à tous.
Comprendre le principe de cette technique
Pour faire simple, il s’agit d’une méthode non corrective d’autorégulation des réseaux neuronaux du cerveau. Le neurofeedback dynamique renvoie ainsi à une notion d’entrainement cérébral, issu de l’avancée des neurosciences. Il permet de travailler efficacement la plasticité cérébrale en recréant continuellement des connexions neuronales. L’objectif ? Encourager le cerveau à travers des exercices ciblés à fonctionner comme il a été initialement conçu. C’est ce qui permettrait donc de favoriser sa tendance naturelle vers la résilience et la flexibilité.
Pour ce faire, cette approche se base sur la notion de retour d’information au cerveau. D’où le terme « feedback » d’ailleurs. En effet, le cerveau serait capable d’apprendre et de se développer par lui-même selon l’idée du neurofeedback dynamique. Et cela, grâce aux retours d’informations qu’il perçoit des stimulus extérieurs et des actions accomplies par l’organisme. Par ces retours d’informations, il est donc capable de se réorganiser lui-même en vue de compenser un dysfonctionnement.
Cependant, il convient de préciser que cette approche ne vise pas à fournir des directives spécifiques pour corriger les dysfonctionnements cérébraux. Il s’agit plutôt d’apprendre à tirer profit des processus d’apprentissage naturels du cerveau. C’est ce qui permettrait de l’inciter à adopter ses propres stratégies de réponse et d’adaptation. Cela se traduirait ensuite par un fonctionnement optimal (le but du neurofeedback dynamique).
Cet appui se révèlerait également efficace pour réduire les comportements néfastes et acquérir de nouvelles compétences afin de libérer le pouvoir de votre cerveau. Cela participerait par la même occasion à la maitrise de vos émotions, et en général, tout ce qui se passe en vous. C’est ainsi que le neurofeedback constitue une solution particulièrement intéressante pour améliorer le bien-être physique et psychologique.
Quelle différence avec la thérapie par biofeedback ?
Le neurofeedback a été développé à partir des notions ainsi que des découvertes faites avec le biofeedback. Il s’agit alors d’une branche du biofeedback, mais le neurofeedback dynamique reste néanmoins beaucoup plus plébiscité. Si les applications thérapeutiques restent sensiblement similaires, le champ d’intervention peut être différent. C’est-à-dire que la pratique du neurofedback repose sur la théorie qu’un individu est capable de contrôler les fonctions normalement involontaires de son cerveau. C’est ce qui lui permettra ensuite d’intervenir consciemment sur ces points, et ainsi atteindre un meilleur bien-être physique et psychologique.
La thérapie par biofeedback en revanche recherche la modification des fonctions physiologiques pour un meilleur contrôle des réactions de votre corps. Les utilisations courantes de cette deuxième approche incluent notamment la gestion des douleurs, telles que la migraine. (Le neurofeedback dynamique ne travaille pas sur un problème médical si précis.) Par ailleurs, le biofeedback participerait également à l’atténuation des symptômes de stress.
Donnons un exemple pour aller encore plus loin dans l’explication. Une séance de traitement en biofeedback se concentrera sur votre rythme cardiaque. Le cœur a tendance à s’emballer dans certaines situations. Alors, vous utiliseriez la respiration profonde pour le calmer dans ces circonstances. Cette technique activera le système nerveux parasympathique. Il est responsable de la réponse de relaxation. Résultat ? Vous êtes plus détendu rien qu’en ralentissant votre fréquence cardiaque.
Dans le cadre du neurofeedback dynamique, en revanche, la pratique se concentrerait sur la mesure et le suivi des ondes cérébrales. C’est ce qui vous permettait d’identifier une activité cérébrale malsaine. Vous serez ensuite amené à utiliser le retour d’information sur ces schémas pour pouvoir gérer et améliorer les performances de votre cerveau.
Comment la thérapie par neurofeedback marche-t-elle ?
En pratique, les séances de neurofeedback incluent l’utilisation d’un logiciel basé sur l’électroencéphalographie (EEG). Mais plus concrètement, le praticien posera des capteurs sur votre crâne. Ils mesureront l’activité électrique de votre cerveau. Ceci est essentiel puisque la réussite de la thérapie par neurofeedback dynamique en dépend. En même temps, vous écouterez de la musique ou un support vidéo (film ou dessin animé par exemple). Cela vous aidera à entrer dans un état de relaxation optimale.
Simultanément, le logiciel analysera votre activité cérébrale. Dès que le système détectera une variation trop importante de votre activité électrique (une turbulence), le son s’interrompra brièvement. Il s’agit de feedback transmis en temps réel à votre cerveau. En effet, ces microcoupures ont pour objectif d’alerter votre cerveau d’un dysfonctionnement au niveau de son activité. Il se réorganisera donc de manière tout à fait naturelle (c’est le but du neurofeedback dynamique d’ailleurs). Au fil des séances, votre cerveau va alors apprendre à tendre vers un état d’homéostasie et à se réinitialiser. Et vous pourriez en profiter même en dehors d’un traitement thérapeutique.
Quoi qu’il en soit, une séance de neurofeedback est avant tout un moment agréable. En effet, vous n’avez rien à faire tout au long de la session. Le praticien ne fournira pas des directives rigoureuses à suivre. Il n’évoquera à aucun moment une souffrance antérieure. Tout ce que vous avez à faire est donc de prendre vos aises et de vous détendre.
Quels sont les bienfaits du neurofeedback dynamique ?
L’un des principaux intérêts de cette technique est sans doute son action sur le bien-être mental et émotionnel. En rééquilibrant la réponse « combat fuite » du cerveau, vous avez effectivement la capacité de maitriser et d’adapter vos réactions dans une situation stressante ou anxiogène. C’est d’ailleurs ce qui vous permettra d’observer un renforcement de la confiance en soi, mais aussi une meilleure compétence à évaluer les risques. Et ainsi, prendre des décisions réfléchies.
Cette alternative non invasive s’avère également efficace pour contourner les problèmes liés à un système nerveux central déséquilibré grâce au neurofeedback dynamique. En effet, cet état entraîne souvent :
Des problèmes de mémoire ;
De l’agitation mentale ;
Des difficultés de concentration ;
Ou encore, des troubles du sommeil.
De manière générale, le neurofeedback peut ainsi vous aider à vous sentir plus calme. Et indirectement, il vous servira d’appui pour accroître votre clarté mentale, votre motivation ainsi que votre concentration. C’est également ce qui vous offrira l’opportunité de maitriser vos peurs et de vaincre vos phobies.
En d’autres termes, cette pratique se révèle alors efficace pour booster votre mental et votre concentration lorsqu’il le faut.
À s’adresse le neurofeedback dynamique ?
Cette thérapie est souvent recommandée aux personnes qui souffrent de pathologies telles que :
L’épilepsie ;
La dépression nerveuse ;
Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) ;
Les phobies ;
Le syndrome de stress post-traumatique ;
Les troubles anxieux ;
Ainsi que les attaques de panique.
Aujourd’hui cependant, cette technique représente une véritable technique d’amélioration du bien-être. Il permet même selon ses adeptes d’améliorer la santé physique. Effectivement, en agissant sur tous vos systèmes biologiques, il permet de lutter contre les maux du corps et de l’esprit. De fait, l’optimisation cérébrale grâce au neurofeedback dynamique permet de :
Lutter contre l’insomnie ;
Améliorer les habitudes de sommeil ;
Agir sur les difficultés de concentration ;
Optimiser les performances cognitives ;
Diminuer les tensions musculaires et les douleurs chroniques ;
Améliorer la digestion ;
Améliorer la condition physique ;
Accéder à un état de relaxation profonde.
Par ailleurs, en plus d’améliorer la santé, une pratique régulière du neurofeeback dynamique permettrait également de diminuer significativement le sentiment d’anxiété. De fait, elle permet gérées les situations de stress quotidiennes avec plus de fluidité et d’empathie. D’ailleurs, selon les spécialistes du neurofeedback dynamique, cela s’avère être une méthode optimale de prévention et de réduction des symptômes du burn-out. De fait, elle d’agit efficacement sur :
L’irritabilité ;
L’impatience ;
La mémoire de travail ;
La fatigue nerveuse ;
Les tensions musculaires ;
La perte de motivation ;
L’estime de soi.
L’amélioration du bien-être
Ainsi, il est indéniable que la pratique du neurofeedback au quotidien peut améliorer significativement votre capacité à entrer dans un état de lâcher-prise total et à vous recentrer sur le moment présent. Mais pas que ! Avec un entraînement quotidien en neurofeedback dynamique, votre cerveau parviendra à se réorganiser et à se relaxer.
Vous pourrez améliorer considérablement votre capacité de contrôle attentionnel et votre maitrise de soi. Raison pour laquelle d’ailleurs, cette technique est aujourd’hui très plébiscitée par les sportifs de haut niveau. À l’instar de Mary Pierce ou encore Hermann Maier.
Il peut également s’agir d’une technique tout à fait efficace contre une lésion cérébrale traumatique en incluant l’électroencéphalographie quantitative (EEGq) dans le traitement. Il en est de même pour les problèmes de dépendance puisque les séances favorisent le mieux-être.
Y a-t-il des contre-indications au neurofeedback dynamique ?
Pour faire court, la réponse est « non ». En effet, il n’existe aucun danger ni de restriction d’âge à la pratique de cet exercice. Pour cause, notre cerveau compte des milliards de neurones dès notre naissance et ils vont même se multiplier tout au long de notre vie.
Cependant, il convient de préciser que les séances peuvent présenter quelques effets indésirables minimes. Vous pouvez notamment ressentir un peu de fatigue ou un léger mal de tête après chaque session. Toutefois, ces désagréments disparaitront assez rapidement et naturellement après la thérapie par neurofeedback dynamique. Les symptômes sont toutefois à surveiller de près dans le cas d’un patient autiste ou épileptique.
Il faut également faire attention au « surentraînement cérébral » qui peut donner l’inverse de l’effet escompté. D’ailleurs, c’est justement pour cette raison que l’accompagnement professionnel s’avère généralement plus judicieux.
Pour optimiser l’efficacité de votre séance de neurofeedback, vous pouvez également pratiquer régulièrement chez vous des exercices de relaxation comme :
La respiration profonde ;
La visualisation mentale ;
La méditation de pleine conscience ;
La cohérence cardiaque.
Et voilà. Si vous avez déjà eu recours à une séance de neurofeedback dynamique, pourquoi ne pas parler de votre expérience dans la section des commentaires pour aider les autres lecteurs ? Et si vous avez aimé l’article, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux.
Source : Pensez et Agir
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