Aurélie Longeaud est une mère comblée de deux enfants. C’est lorsque son fils cadet, alors âgé de 2 ans à l’époque, tombe malade que tout bascule.
Sur quelques semaines successives, il cumule d’importants symptômes : fièvre très importante, troubles ORL... rapidement, son comportement change radicalement.
Il sera diagnostiqué autiste sévère régressif dans les mois qui ont suivi. Elle aurait pu baisser les bras et l’imaginer condamné, mais il n’en est rien. Aujourd’hui âgé de 7 ans, es progrès de son battant sont au-delà de ses espérances.
Jade Perraud : Bonjour Aurélie Longeaud, pouvez-vous s’il vous plaît vous présenter pour nos lecteurs ?
Aurélie Longeaud : Aujourd’hui, je suis praticienne de Neurofeedback dynamique au sein de mon cabinet installé en pleine nature. J’ai toujours été tournée vers des approches alternatives. Je m’accompagne au quotidien de la méditation, du yoga et de la lithothérapie. Maman comblée de deux enfants, je cultive le bonheur au travers de plaisirs simples au sein de mon foyer. J’ai compris, il y a maintenant 5 ans, que tout pouvait vraiment basculer en quelques secondes, sans avoir le moindre contrôle sur la vie de ceux que l’on aime. Mon fils cadet alors âgé de 2 ans, jusque-là en parfaite santé (d’apparence), cumule d’importants symptômes alarmants sur quelques semaines successives : fièvre très importante, troubles digestifs et de transit intenses, troubles ORL sévères avec double otites séreuses... les médecins nous parlent d’état viral à surveiller. Les symptômes s’enchaînent, persistent, les médications aussi. Il gardera des troubles intestinaux persistants, avec un transit très compliqué.
Rapidement, son comportement change : cela a commencé par un regard absent, et nous a mené à ce qu’il ne réponde plus à son prénom ; la gestion des émotions a disparu peu à peu, laissant place à des hurlements que nous avons traduits par le mal ressenti ; incapable de prendre sa cuillère pour se nourrir ou encore de mastiquer ses aliments, ce constat sans réponse était ressenti comme un état d’ivresse sans fin.
C’est seulement après avoir crié mon désespoir à toutes les portes de spécialistes durant les semaines qui ont suivi que le diagnostic est posé : « Votre fils est autiste sévère. Il faut vous tourner vers les professionnels spécialisés sur ce handicap pour vous faire accompagner. » Lorsque le verdict tombe, j’ai tout simplement eu l’impression d’être dans un cauchemar, qu’il su#sait que je me réveille. Pourtant, c’est bien la réalité. Au-delà de la douleur d’entendre et de prendre conscience que son fils est handicapé, le plus dur est l’incompréhension. Comment, mon enfant plein de vie qui jusqu’à présent ne manifestait aucun signe particulier, peut subitement perdre tout ce qu’il a acquis ? Pourquoi durant ces deux années tout s’est bien déroulé jusqu’à ce que ce caillou arrive dans nos chaussures ? Sans explications précises, je prends tout de suite en main la situation en frappant à toutes les portes comme par instinct de survie et les prises en charge se mettent très vite en place : orthophonie, psychomotricité et équithérapie.
Durant cette régression, je voyais mon enfant tomber dans un enfermement. Il passait ses journées à sucer son pouce en regardant le plafond, se murant dans le mutisme, se confortant dans sa bulle, envahi d’émotions négatives, comme si tout ce qui avait été acquis dans son développement était effacé, sauf les capacités motrices... le doute s’invitait, il arrivait que l’espoir faiblisse face à la douleur et l’incompréhension de cette régression autistique si brutale. Mais nous avons choisi de nous battre tous ensemble en transformant l’obstacle en défi : sa différence est la force de notre famille. Après avoir consulté plusieurs spécialistes, mon combat pour composer avec l’autisme m’a menée à explorer toutes les pistes qui pourraient contribuer au développement et au bien-être de mon fils. Dans notre cas, parmi les approches alternatives et complémentaires que nous avons pu consulter et qui l’ont beaucoup aidé, je me suis intéressée aux neurosciences. Au travers de livres, voyages et conférences, le Neurofeedback dynamique est ressorti et a relevé mon attention. C’est alors que très rapidement, les séances en complément des prises en charge ont été à l’origine d’un déclic pour de nombreux apprentissages « en veille »...
Source : Bio infos santé
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